Rappel sur l’interdiction de nourrir les cerfs de Virginie

  • Publié le 08 feb 2025 (Mise à jour le 13 apr 2025)
  • Temps de lecture 2 minutes

Si la période hivernale est propice à l’observation de la faune sauvage, il demeure interdit de nourrir les cerfs de Virginie, rappelle le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).
L’interdiction s’applique partout dans les Laurentides, et ce, du 1er décembre au 31 août. Notons que les agents de protection de la faune sont chargés de faire respecter cette réglementation. « Même si le geste part d’une bonne intention, nourrir les cerfs de Virginie, surtout en période hivernale, peut engendrer nombre de problèmes de santé chez ceux-ci, et même la mortalité », tient à mentionner le Ministère.

 

Des conséquences multiples

Nourrir artificiellement les cerfs peut entre autres causer un déséquilibre énergétique (dépensent plus d’énergie à digérer la nourriture que ce qu’ils en retirent), des diarrhées, des ballonnements et des ruminites (inflammation de la panse), qui peuvent provoquer une mort rapide. « Une alimentation riche en énergie et pauvre en fibres favorise cette dernière condition. C’est pourquoi des cerfs en santé sont parfois trouvés morts en hiver, l’estomac plein d’aliments inadéquats », explique le  MELCCFP.

De plus, le nourrissage artificiel peut avoir d’autres conséquences telles que la rétention des cerfs dans des milieux moins favorables à leur survie, la dégradation de l’habitat du cerf par une trop grande concentration d’animaux, des dommages causés aux propriétés par les cerfs et les autres animaux attirés par la nourriture et l’attirance des prédateurs vers les milieux habités comme des coyotes. On peut aussi noter une augmentation du nombre d’accidents routiers, la transmission de maladies et de parasites par l’ingestion de nourriture contaminée par la salive, l’urine, les excréments et les contacts physiques accrus entre les animaux, une potentielle augmentation de la tique à pattes noires, associée à la transmission de la maladie de Lyme, et la facilitation des activités de braconnage comme l’abattage des cerfs hors saison.

Notons que l’action de semer, cultiver et entretenir des champs nourriciers n’est pas considérée comme une activité de nourrissage du cerf.

Le MELCCFP rappelle que les cerfs de Virginie sont bien adaptés pour survivre à l’hiver.

Pour de plus amples informations, consultez: https://www.quebec.ca/agriculture-environnement-et-ressources-naturelles/faune/cohabiter-animaux-sauvages/nourrir-geste-eviter#c247117

L’appâtage et le nourrissage en hiver : à ne pas confondre

«L’appâtage en période de chasse et le nourrissage en hiver sont très différents», a déclaré le MELCCFP sur sa page Facebook. En effet, l’appâtage est une pratique  qui serait utilisée par environ neuf chasseurs sur 10 au Québec. « La chasse étant considérée le meilleur outil pour gérer les populations, interdire l’appâtage pourrait avoir des conséquences importantes à cet égard. L’activité est encadrée par le Règlement sur la chasse et restreinte à la période du 1er septembre au 30 novembre, une période où la nourriture disponible naturellement est encore généralement diversifiée. » Les différences entre le nourrissage en hiver et l’appâtage consistent au fait que, pour ce dernier, la nourriture est déposée de manière limitée et dispersée en forêt, à distance des habitations et des routes. De plus, selon le ministère, l’appâtage n’aurait pas le même pouvoir d’attraction sur les cerfs que le nourrissage pratiqué en hiver. « Parce que l’appâtage a moins le potentiel d’engendrer les impacts négatifs documentés pour le nourrissage hivernal et que son interdiction pourrait avoir des conséquences sérieuses pour la gestion du cerf, cette activité demeure autorisée », rappelle le MELCCFP.

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