Le feu de la passion d’Anaelle Genot Pichon

  • Publié le 03 mar 2025 (Mise à jour le 13 apr 2025)
  • Temps de lecture 2 minutes


Anaelle Genot Pichon raconte l’origine de sa passion pour ce métier : « C’est de père en fille ; mon père est pompier aussi. J’ai grandi en caserne, je courais dans la caserne, je jouais dans les camions. J’ai toujours aimé ça. » Elle ajoute en riant : « Maintenant on ne peut plus trop faire ça ! »

« J’ai toujours aimé aider les gens, être là pour eux. Autant mes collègues que la population. Les pompiers sont là dans des situations difficiles : feux, accidents… Il faut avoir un mental très fort. J’ai remarqué que j’avais cette capacité et que je pouvais vraiment aider », ajoute-t-elle.

L’inclusion : un défi toujours présent

Si Anaelle Genot Pichon est pleinement investie dans son métier, elle doit aussi faire face à des défis liés à l’inclusion des femmes dans un milieu traditionnellement masculin. « On dit que les jeunes sont plus inclusifs avec nous, mais mon expérience est différente. Les anciens sont souvent plus ouverts au changement. Les plus jeunes, eux, ont parfois l’impression qu’on va prendre leur place. »

Les préjugés persistent : « L’idée que les filles sont moins fortes ou pas faites pour ce travail sera toujours là. Certains gars m’ont dit qu’ils ne rentreraient pas au feu avec moi parce que je suis une femme. » Mais elle note des améliorations : « On a commencé à régler certaines choses, et ça va beaucoup mieux qu’avant. »

Anaelle Genot Pichon fait partie d’une petite équipe de pompières à la caserne : « Nous sommes trois. J’ai commencé en 2020. Sydney Martel des Ruisseaux, ma collègue, est devenue une de mes meilleures amies. On se soutient beaucoup. Récemment, Maude Tremblay nous a rejointes en 2023. On forme une belle gang, on se parle souvent et on se motive. »

Anaelle Genot Pichon, Sydney Martel et Maude Tremblay, pompières à la RIDM.
Photo gracieuseté

Une reconnaissance bien méritée

En 2023, Mme Genot Pichon a reçu une médaille d’honneur du gouvernement du Québec pour un acte méritoire lors de la Journée nationale de reconnaissance des pompiers et pompières 2023. « Avec deux de mes lieutenants, nous avons sauvé un homme à mobilité réduite d’une maison en feu. Après cinq ans d’intervention, je n’ai pas d’intervention qui m’a fait plus peur que ça », explique-t-elle.

Elle ajoute :  « Ce qui m’impressionne toujours, c’est le moment où je me retrouve en progression vers un incendie. Voir les flammes au-dessus de moi, la fumée… il y a quelque chose de beau. C’est dans ces moments-là que je sais que je suis à ma place. »

Photo gracieuseté

Un métier, une passion

Anaelle Genot Pichon le répète : elle ne fait pas ce travail seulement par obligation, mais par amour. « Mon métier, c’est ma passion. J’en mange, j’en apprends sans cesse. J’écoute des podcasts, je lis, je continue à me former même après quatre ans hors de l’école. »

Un message pour celles qui voudraient suivre ses traces? : « Renseignez-vous, posez des questions, allez voir une caserne, parlez à d’autres femmes dans le domaine. C’est un intérêt qui peut vous mener loin. »

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