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Le comité des citoyens de Labelle demande une expertise sur l’état du couvent

  • Publié le 16 sep 2024 (Mise à jour le 13 apr 2025)
  • Temps de lecture 3 minutes

Le comité des citoyens de Labelle demande une expertise indépendante sur l’ancien couvent de la Nativité-de-Marie qu’un promoteur souhaite acheter et démolir pour faire place à un nouveau bâtiment.

L’info a joint le président du comité des citoyens, François Labelle, qui explique qu’une pétition à ce sujet est en ligne.

« Le promoteur [Mathieu Thomassin – NDLR], qui veut démolir le bâtiment, devait fournir une expertise complète sur le vieux couvent, celle d’un ingénieur. À la séance, il a laissé entendre qu’il ne valait pas la peine de le rénover et que ça ne répond plus aux normes d’aujourd’hui, mais ça, tout le monde s’en doutait. Puisqu’il y a eu des infiltrations d’eau au 3e étage et que probablement ça s’est répandu aux autres étages, il y avait des risques de moisissures un peu partout, etc. Ce sont les principaux arguments qui justifient la démolition du bâtiment », explique François Labelle.

Les coûts de rénovation seraient trop élevés face à la construction d’un nouveau bâtiment, a dit M. Labelle, paraphrasant le promoteur.

« Par rapport à son projet, poursuit M. Labelle, on peut dire que son évaluation est réaliste. Mais ce que l’on demande, c’est d’avoir une évaluation indépendante effectuée par des experts en patrimoine, souvent des architectes et des ingénieurs spécialistes dans ce type de bâtiment, et qu’ils donnent deux études, dont un carnet de santé et une évaluation au point de vue patrimonial : c’est quoi la valeur du bâtiment, est-ce qu’il est unique au Québec, etc. Tout ça nous donnerait un portrait juste. »

Visiblement solide

François Labelle affirme avoir visité le vieux couvent, notamment le 3e étage, et confie qu’il aimerait bien que sa maison soit aussi droite. Par contre, il ne cache pas qu’à l’œil le bâtiment semble correct, malgré des corrections à apporter, mais que seule une expertise indépendante s’avère nécessaire. 

« Il ne faut pas le cacher, aucun de nous ne s’y connaît en patrimoine. »
– François Labelle

Soulignons que le comité de démolition n’a toujours pas rendu sa décision, au moment d’écrire ces lignes, si oui ou non elle autorise M. Thomassin à démolir le bâtiment bâti vers 1905. Toujours en étude du dossier, le comité continue de colliger toutes les informations avant de rendre sa décision au conseil municipal. D’ailleurs, le comité est formé de trois membres du conseil municipal.

À qui la note?

Quand L’info demande au président du comité des citoyens qui paierait la note pour cette expertise, François Labelle répond que le comité n’a pas la force financière pour y arriver. Ainsi, il en revient au comité de démolition qui, dans ses actions légales, peut en faire la demande.

« Nous ne sommes pas impliqués, mais plutôt comme citoyens qui souhaitent que le dossier soit juste et que tous les citoyens soient informés. Vous savez, nous sommes allés à Patrimoine Québec, à la Fédération Histoire Québec et d’autres organismes et beaucoup de monde voit ça comme un cadeau empoisonné et qu’il faut démolir le plus vite possible, car ça coûtera trop cher, et d’autres qui nous disent qu’il y a un potentiel. Si les gens en Europe avaient démoli leurs châteaux, on n’irait pas les visiter aujourd’hui. »

Première étape

Cette expertise est la 1re étape, souligne M. Labelle, car, s’il n’y a rien à faire, on démolit, sinon, s’il y a un fort potentiel, l’expertise donnera sans doute des pistes pour la sauvegarde du patrimoine.

« Et c’est là que ça se complique, car il faudra trouver du financement, etc. », souffle François Labelle.

Une pétition en ligne existe à ce sujet sur la page petitionenligne.com. On y trouve un résumé de la demande et plus encore.

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