Après 120 ans, Rona Forget passe le flambeau… dans la continuité

  • Publié le 07 apr 2025 (Mise à jour le 13 apr 2025)
  • Temps de lecture 3 minutes


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Véritable institution à Saint-Jovite, la famille Forget tourne une page importante de son histoire. Retour historique qui s’étend sur plusieurs décennies.

On apprenait récemment que Carlos Munoz, déjà propriétaire de trois quincailleries Rona, faisait l’acquisition de celle de Mont-Tremblant.

Rona Forget poursuivra ses opérations sous le nom Forget. Carlos Munoz occupe depuis le 20 mars dernier le poste de directeur général, il sera épaulé par Benoit Forget durant les prochains mois. Les actionnaires sont unanimes : « Carlos a une solide expérience dans notre industrie et fait preuve de beaucoup de respect envers l’histoire et les traditions de l’entreprise familiale. » Ces mêmes actionnaires ajoutent : « Les membres de la famille Forget se sentaient prêts à passer le flambeau à une personne partageant les mêmes valeurs que nous pour permettre à l’entreprise de poursuivre son histoire et de continuer à rayonner. »

Certains actionnaires contribueront à la transition pour les prochains mois, alors que d’autres poursuivront l’aventure à leurs postes respectifs actuels aux côtés de M. Munoz.

Pour le client, rien ne change, pas même l’enseigne « Forget » sur la devanture de l’établissement, les employés à l’intérieur de la quincaillerie restent en poste.

Il était une fois… la famille Forget

Tout a commencé en 1906 alors qu’Alcide Forget fonde une scierie à Saint-Jovite. Celle-ci est alimentée par le ruisseau noir et bordé par la voie ferrée, aujourd’hui le parc linéaire le P’Tit train du Nord. La deuxième génération prend la relève en 1944 par Claude, un des 4 fils d’Alcide et d’Euphémie. Il crée Claude Forget Inc., en 1956 il ouvre un magasin de vente au détail sur la rue Ouimet (maintenant rue de Saint-Jovite) afin de rendre le produit fini à la clientèle de la région.

La troisième génération coïncide avec la naissance, en 1960, du centre de l’habitation tel qu’on le connait aujourd’hui. Entrée en scène de Gilles, Jean, Normand, Denis et Claudette, cinq des onze enfants qui forment la famille de Claude Forget et de son épouse Bernadette Dubois. À la retraite de Claude Forget en 1970, la troisième génération prend le contrôle de l’entreprise. Au fil des ans, l’entreprise familiale prend de l’expansion, en 1967 elle joint le groupe Dismat.

Puis suit la quatrième génération (1995), avec l’arrivée de France, Julie et Marc, les enfants de Gilles, ainsi que de Benoit et de Caroline, les enfants de Normand. L’entreprise passe de cinq à dix actionnaires. En 1999 on procède à un nouvel agrandissement, le magasin compte désormais 21,000 p.c. de superficie. L’année 2001 voit l’apparition de Geneviève, d’Emmanuel et de Valérie, portant le nombre de propriétaires à treize. C’est en 2003 que le centre d’habitation s’affiche sous la bannière Rona. Printemps 2004, la scierie déménage ses pénates à Saint-Faustin-Lac-Carré (Mont-Blanc).

En 2005, le centre d’habitation procède à un nouvel agrandissement, devenant un magasin de grande surface avec ces 41,000 p.c., on y ajoute deux nouveaux entrepôts et un centre de coupe.

La crise forestière aura malheureusement raison de la scierie en 2009.

Une enfance dans la cour à bois

L’Info a eu l’occasion de s’entretenir avec deux membres de la famille Forget, Caroline et Benoit. Les deux sont sereins avec cette décision, ils se remémorent quelques anecdotes de leur enfance au sein de la famille Forget mais aussi auprès de l’entreprise du même nom.

« Notre maison familiale était située dans la cour à bois, on a été élevés à travers les bundles, les camions de livraison et la clientèle, c’était notre terrain de jeux. Je me souviens qu’avec ma sœur et mes cousines on sautait souvent dans les ballots de laine minérale en pensant que c’était une idée brillante, on a dû en « péter » des emballages et on a dû se gratter pas mal après », relate Caroline Forget.

 

« Les membres de la famille Forget se sentaient prêts à passer le flambeau à une personne partageant les mêmes valeurs que nous pour permettre à l’entreprise de poursuivre son histoire et de continuer à rayonner. »

Les actionnaires de RONA Forget

 

 

En effet, à l’époque on retrouvait trois maisons (et une piscine) dans la cour à bois. Depuis, les maisons ont été déménagées, elles se retrouvent maintenant derrière le restaurant Saint-Hubert.

« J’aimais aussi m’amuser à jouer à la Claudette », ajoute Mme Forget. En effet, tante Claudette a été une figure marquante dans l’entreprise, elle y a œuvré longtemps tant en comptabilité qu’en administration. « Claudette c’était la femme de l’entreprise, parmi les sept filles que comptaient la famille c’est la seule qui s’y est jointe.

« Je venais chercher des carbones, dans le temps les factures avaient plusieurs couches et il y avait des carbones, on allait les chercher dans les poubelles et on jouait à Claudette qui brasse de la paperasse. »

Benoit Forget aussi se rappelle certains moments de son adolescence. « À l’époque, aucun commerce n’était ouvert le dimanche, la loi ne le permettait pas. Notre piscine se trouvait dans la cour à bois, il n’était pas rare qu’un client se pointe le dimanche, on les connaissait tous par leur petit nom. Il n’y avait aucune clôture dans la cour à bois, ils venaient donc nous voir, on cessait alors de jouer pour leur donner une poche de ciment. On notait ça sur un bout de papier et on le facturait le lundi matin, ça a été le début du service à la clientèle pour moi. »

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