Apporter réconfort et humanité aux itinérants

  • Publié le 21 jan 2025 (Mise à jour le 13 apr 2025)
  • Temps de lecture 2 minutes
Cécile Moreschi

La soupe populaire mise en place par l’organisme La Samaritaine a connu sa première édition le 16 janvier à la salle MGR Ouimet de l’église de Saint-Jovite et se poursuivra tout au long de l’hiver afin de venir en aide aux plus démunis.
Initiative du bénévole Michel Boivin, ce rendez-vous hebdomadaire permet aux personnes en situation précaire de manger une soupe chaude et consistante tous les jeudis à compter de midi, en plus de pouvoir socialiser sans jugement. L’Info était sur place et s’est entretenu avec plusieurs des intervenants présents, soit des bénévoles, une travailleuse de rue, une infirmière et deux agents de police.

M. Boivin explique : « Cette soupe, c’était mon idée et j’ai présenté le projet au CA. Je voulais servir des repas complets, mais pour l’instant, on est limité à la soupe avec du pain, un breuvage et un petit dessert. On est là pour aider tout le monde. C’est notre mission. »

Le visage de l’itinérance à Mont-Tremblant

Venu faire en tour en compagnie de l’agent Kevin Roy, le coordonnateur local en police communautaire Éric Cadotte explique que c’est une nouvelle réalité : « Il y a toujours eu de l’itinérance, mais là, c’est amplifié par la crise du logement. Il y a des gens dans la rue ou les portiques, d’autres qui vivent dans leur auto, car ils ont perdu leur logement et aussi ce qu’on appelle le couchsurfing : ils vont une semaine chez un ami, une semaine chez un autre… »
M. Cadotte ajoute qu’il est difficile d’avoir une idée exacte du nombre de personnes itinérantes. Même si la police est toujours prête à intervenir en cas de débordements, il précise : « Le réflexe des citoyens, quand ils sont confrontés à cette réalité, c’est d’appeler les policiers alors qu’une intervention n’est pas forcément nécessaire. Certaines personnes sont plus à l’aise de vivre en marge de la société. On reste en contact et on garde les bras tendus pour leur offrir des alternatives. »

Marie-Ève, travailleuse de rue pour l’organisme L’Écluse des Laurentides, affirme : « On travaille avec une dizaine de réguliers, mais il y a aussi des gens qui quittent les villes ou d’autres qui viennent pour travailler et sont censés être hébergés, mais ça ne fonctionne pas et ils se retrouvent à la rue. lls sont démunis et ne connaissent pas les ressources. »
L’intervenante ajoute que L’Écluse œuvre pour les personnes de zéro à 100 ans, peu importe la dynamique ou la problématique : enjeux d’itinérance, de santé mentale, de consommation.

Elle déplore la lourdeur administrative qui retarde l’aide à apporter aux plus démunis et aimerait aussi qu’une halte-chaleur ou des hébergements soient disponibles, mais se montre reconnaissante : « La population fait preuve d’une belle solidarité et souhaite aider. Parfois, juste informer les gens sur les ressources disponibles, comme cette soupe populaire, ça peut faire un changement! »
En terminant, M. Éric Cadotte souhaite faire passer un message important à la population : « On appelle à la tolérance des citoyens en période de grand froid. S’il n’y a pas d’infractions, n’appelez pas pour qu’on sorte de force un itinérant qui se réchauffe dans un portique de logement ou de commerce… On va les tolérer! »

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