30 ans d’entraide et de partage

  • Publié le 09 sep 2024 (Mise à jour le 13 apr 2025)
  • Temps de lecture 3 minutes
Cécile Moreschi


En 1994, un groupe de parents bénévoles a créé, avec l’aide du CISSS, un organisme communautaire pour répondre à plusieurs enjeux minant le bien-être des familles de la région, tels l’isolement parental ou certains besoins en nutrition.

Catherine Drouin, directrice générale de l’organisme et conseillère municipale, explique que les activités ont toujours eu lieu à Mont-Tremblant, mais avec la volonté de desservir l’ensemble de la MRC des Laurentides. Au fil du temps, la MFDN a fait face à plusieurs déménagements forcés, mais après deux ans de « travail herculéen, » incluant une collecte de fonds dirigée et la participation de nombreux partenaires, l’organisme est désormais propriétaire des locaux qu’il occupe depuis janvier 2024 sur la rue Saint-Jovite.

Mme Drouin précise que « ce cadeau que la communauté a offert à la Maison de la Famille, c’est comme un conte de fées, c’est un modèle pour l’ensemble du Québec. » Aujourd’hui, la grande bâtisse patrimoniale en plein cœur de la municipalité est le quartier général pour les huit employés formés et qualifiés qui y travaillent à temps plein, les nombreux bénévoles de tous âges, et toutes les familles de la MRC. « Cette maison, c’est aussi un espace offert à l’équipe pour qu’ils se sentent reconnus, valorisés, qu’ils aient envie d’y rester. C’est important de pérenniser le lieu pour sécuriser l’enrichissement d’une communauté », ajoute la directrice.

La Maison de la Famille du Nord a 30 ans. Photo Jean-Marie Savard

L’évolution des besoins et de la clientèle

Au début, on était là « pour répondre à des besoins spécifiques au niveau de la défavorisation. La clientèle était québécoise de souche, il y avait moins de mouvance entre les régions. » Mme Drouin enchaine : « avec les années, le portrait démographique de la MRC a changé. » La MFDN s’est adaptée à cette nouvelle réalité de familles qui ont migré pour le travail ou à cause de la pandémie. « S’installer en région offre un choc culturel, des changements d’habitude. C’est un défi de s’extraire d’un milieu pour se transplanter dans un autre, sans réseau ni famille élargie, mais c’est là que la Maison devient importante dans l’écosystème familial, parce que le propre d’un organisme communautaire, c’est d’évoluer, de s’adapter aux besoins de sa clientèle. »

Mme Drouin continue en expliquant que les besoins existent sous de multiples formes. La détresse psychologique ou l’anxiété de performance parentale ont autant d’impact sur les enfants que la précarité. « Chacun vient chercher ce dont il a besoin : rencontrer d’autres parents, tisser des liens, sortir de l’isolement ou normaliser son expérience parentale. Le défi d’accompagner des enfants reste le même pour tous, peu importe le compte de banque. Ici la porte est toujours ouverte. Le seul critère, c’est d’être parent. On ne veut pas catégoriser les besoins. »

Activités

La Maison propose de nombreuses activités pour toute la famille, entre autres la halte-garderie, la Zone 6-12, des ateliers pour les parents, la cuisine collective, un jardin collectif, des ateliers parents-enfants, un camp d’été, des sorties de découverte en nature.

Mme Drouin ajoute que « toutes les activités sont populaires, mais elles restent des prétextes à la socialisation. Les gens reviennent et s’attachent à cause de la qualité des intervenants, de l’écoute offerte, de l’accompagnement, et surtout parce qu’on n’est pas directifs, on ne se place jamais comme des experts. » La puissance du lien communautaire et des partages permet aux familles de se faire des amis et se sentir entourées, car c’est « quand on habite sa vulnérabilité et son authenticité qu’on crée des liens forts avec notre entourage. »

30 ans pour les gens

Mme Drouin observe que de 63 familles membres en mai 2020 lors de son entrée en poste, ce nombre est passé à 460 pendant l’été. Cette explosion des adhésions est une conséquence directe de la crédibilité accordée à l’organisme.

Elle termine en soulignant que : « fêter les 30 ans d’une organisation, ce n’est pas banal, mais le faire dans un contexte de sécurité et de pérennisation de l’organisme, on peut se chanter Bon anniversaire à la grandeur de cette communauté élargie. »

 

 

 

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