Revenir à la catégorie

Karine Major : profession chocolatière

  • Publié le 03 mar 2025 (Mise à jour le 13 apr 2025)
  • Temps de lecture 3 minutes

Une petite maison, avec un espace où les chocolats et pâtisseries règnent en maître, est l’endroit où Karine Major et son conjoint Normand Richer servent le bon et présente le beau. Là, on parle d’une chocolatière qui œuvre dans les bois de L’Ascension et vous êtes au défi d’en trouver une autre dans cette situation.

Karine Major est originaire de Labelle, son père, de L’Ascension, où son grand-père possédait aussi des terres près du lac Gros-Brochet où l’on trouve la chocolaterie Secret d’Époque.

Jeune encore, Karine et la famille déménagent près de Saint-Eustache, où elle fait ses études et prend des boulots avant de se déplacer vers Saint-Hyacinthe, où elle poursuit des études chez le grand chocolatier Barry Callebaut (de la Belgique). Par la grande porte! Mais pourquoi se tourne-t-elle vers la profession de chocolatière?

« En fait, je ne voulais que faire de la pâtisserie. C’est une dame de Saint-Eustache qui m’avait inspiré des fantaisies culinaires. Ses cours se donnaient dans un petit commerce, des cours de base, il faut le dire », souligne Karine Major. Ce passage s’ouvrait donc vers Barry Callebaut, où, après un certain temps, elle confie avoir tourné son choix vers l’autodidacte.

« Tu sais, quand on rencontre d’autres pâtissiers ou chocolatiers, on échange. Que ce soit des gens d’ici ou bien de l’Europe », ajoute celle qui est mère de quatre enfants. D’ailleurs, elle revient récemment de l’Europe pour y cueillir des trucs culinaires ici et là.

Essais – erreurs

Puisqu’elle a opté pour la voie autodidacte, Karine vit en cuisine des passages  d’essais et d’erreurs. Rien de nouveau pour qui avance de nouvelles recettes. 

« Je cherche à trouver encore plus de saveurs tout en évitant les produits artificiels. J’aime mieux être près de mes ressources, si possible », dit-elle, au point qu’elle a cultivé les petits fruits sauvages près de la maison. « Une approche plus naturelle, plus goûteuse selon moi, et qui plaisait aux personnes près de moi ».

La place des chocolatières

Qui regarde les médias ou la télévision remarque que la place est généralement importante pour les cuisiniers masculins. Que pense Karine de cette situation?

« Je crois que c’est plutôt en Europe que l’on ne voit pas beaucoup de chocolatière ou cheffe. Au Québec, l’impression que j’ai, peut-être parce que nous sommes multiculturels, on a la chance d’être plus ouvert d’esprit. […] Je veux dire qu’ici les femmes ont une place dans la grande cuisine et c’est l’une des forces du Québec en ce domaine. »

Œuvrer malgré les contraintes

Points intéressants, Karine est diabétique et intolérante au lactose. Situation grave pour une chocolatière, dites-vous? « Le plus difficile, c’est quand vient le temps de goûter les nouvelles saveurs par ce que je veux tellement que ce soit à mon goût… »

Peut-on dire qu’elle joue avec sa santé? « Un peu oui, et c’est pourquoi l’on a sorti le chocolat cru qui contient moins de lactose et de sucre. J’ai pensé à moi. Les gens adorent! aussi, le  » sans gluten  » me parle », dit-elle, ajoutant que le sucre traditionnel a sa place dans la cuisine.

À la chocolaterie Secret d’Époque, le succès est au rendez-vous, bien que la compétition s’installe. Mais il arrive que le petit commerce accueille des membres du showbizz québécois. Ça veut tout dire.

Être chanceuses

La Journée internationale des droits de la femme, ça dit quoi à Karine Major?

« Nous sommes chanceuses au Québec, nous avons des droits contrairement à d’autres pays. Je suis très féministe dans la vie, mais je suis aussi pour l’égalité des sexes. Je trouve ça bien que l’on parle des femmes qui se distinguent, elles sont courageuses. Je n’ai par contre aucune personne qui m’influence plus qu’une autre, c’est plutôt l’ensemble des femmes qui m’influence et que j’admire », confie-t-elle en guise de conclusion.

Articles les plus consultés

Culture

2023 s’avère une année record pour le Festival Stradivaria

Actualités

Benjamin Plourde nommé directeur environnement et parcs

Actualités

Mont-Tremblant : Gestion Vincent et Limoges inc. prend en main les camps de jour

À la suite de l’appel d’offres lancé en novembre dernier, c’est l’entreprise Gestion Vincent et Limoges inc. qui a cumulé le meilleur pointage global. Le contrat couvre également les étés 2026 et 2027, avec une possibilité de renouvellement pour 2028 et 2029.